Après le premier tour des élections législatives

Aux Travailleuses et travailleurs de Guyane.

Au nom de Lutte ouvrière, je remercie toutes celles et tous ceux qui ont voté pour ma candidature au premier tour des élections législatives dans la deuxième circonscription de Guyane où je me présentais avec comme suppléant mon camarade Steeve Baccarard.

Alors que c’était la première fois qu’un candidat de Lutte ouvrière se présentait à une élection locale en Guyane, et alors que nous avions seulement 15 jours pour nous faire connaitre, le score de 2% des voix est encourageant. D’autant que ces 269 électeurs sont, sans aucun doute, des travailleurs conscients qui ont su écarter tous les vents contraires à nos idées communistes révolutionnaires.

Mais ce qui marque le plus cette élection, malgré le nombre de votants supérieur aux élections précédentes, c’est la faible participation : 30% environ. Et si l’on compte l’ensemble de la population de la Guyane (certes des jeunes ne sont pas encore en âge de voter) s’élevant à 300 000 habitants, seul 10% ont voté. La participation est extrêmement faible. Non seulement beaucoup d’électeurs, dégoutés de la politique, ne se sont pas déplacés, mais combien de travailleurs immigrés n’ont pas le droit de vote ? Pour nous, ces travailleurs font pleinement partie de notre classe.

Tout cela ne peut que nous renforcer dans l’idée que ce n’est pas sur le terrain électoral que les travailleurs dans leur ensemble pourront peser sur les décisions, surtout celles qui sont prises à 7 000 kilomètres d’ici.

Les députés sortants sont manifestement promis à la réélection dimanche prochain. Dans la deuxième circonscription il n’y a plus qu’un candidat !

Les électeurs qui ont voté pour ma candidature sauront décider en leur âme et conscience de leur vote du second tour. J’imagine qu’ils ne voteront pas pour un homme de droite ; certains s’abstiendront face au fait que aucun candidat se revendiquant des intérêts matériels et politiques de la classe ouvrière ne sera présent. D’autres voteront pour un candidat de gauche. Bien que ce soient des candidats qu’il est difficile de distinguer tant ils n’ont que les mots « dossiers », « ministères » et « commissions » à la bouche. On voit ce que cela donne en Guyane : la perpétuation du sous-développement, de l’enclavement, de la vie chère et de la misère. Et ce n’est pas en nous disant qu’ils n’ont eu que 2 ans, interrompus soudainement par Macron, et qu’après cela ils vont faire des merveilles, qu’il faut croire en ces promesses tellement ressassées et usées.

C’est ce genre de politique de gauche qui a contribué à la montée du Rassemblement National, ce parti qui empoisonne l’atmosphère politique en distillant le poison de la division dans le monde du travail.

Le seul moment où nos décideurs ont su où était la Guyane c’est en 2017 … En quelques jours de barrages et de blocages les gouvernants se mettaient à s’intéresser aux problèmes, ignorés depuis des décennies, pour ne pas dire des siècles. Ce fut un début. 

L’avenir est du côté de la classe ouvrière, de ses luttes, et de la construction d’un parti Communiste, Révolutionnaire et Internationaliste. C’est pourquoi j’appelle toutes celles et tous ceux qui ont voté pour ma candidature, et au-delà, toutes celles et tous ceux, travailleurs, jeunes, allocataires et pensionnés qui ont apprécié nos idées dans cette campagne, à nous rejoindre.

Construisons, en Guyane, ce parti dont nous avons tant besoin pour que les travailleurs prennent le pouvoir et renversent le capitalisme.

Quelles que soient leurs origines, leur couleur de peau, leur nationalité, les travailleurs font tourner la société, ils doivent la diriger !

Travailleurs de tous les pays unissons-nous !

Le 1er juillet 2024