Auchan – Clermont-Ferrand : les travailleurs se mobilisent20/11/20242024Journal/medias/journalarticle/images/2024/11/P11-2_Auchan-Manif-2024-11-15_C_LO.jpg.420x236_q85_box-0%2C0%2C799%2C450_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Auchan – Clermont-Ferrand

les travailleurs se mobilisent

Mardi 5 novembre, l’annonce de la fermeture, dès mai 2025, d’Auchan Croix-de-Neyrat avait été ressentie comme un coup de massue par les 194 salariés de l’hypermarché et l’ensemble de la population de ce quartier populaire au nord de Clermont-Ferrand.

Illustration - les travailleurs se mobilisent

L’abattement a rapidement fait place à la colère. Vendredi 15 novembre, à l’appel des syndicats, une grande partie des employés du magasin étaient en grève. La manifestation organisée ce jour-là dès 9 heures a regroupé près de 400 personnes. Des employés d’autres magasins et entrepôts Auchan venus de la région et parfois de beaucoup plus loin (Villeneuve-d’Ascq, Montpellier, etc.) mais aussi de nombreux militants des entreprises voisines, notamment de Michelin où de l’usine en grève de Vencorex de Pont-de-Claix, ont tenu à être présents.

Les manifestants ont envahi le magasin puis la galerie marchande, scandant notamment : « Aucun licenciement ». Scandalisés par le mensonge des prétendues « difficultés » du groupe, ils ont rappelé que celui-ci a fait 1,5 milliard de bénéfices en 2023 et a trouvé les fonds pour racheter des dizaines de supermarchés et magasins Casino.

Un travailleur de Michelin a dénoncé les suppressions d’emplois : « L’objectif de Michelin n’est pas de fabriquer des pneus, comme celui d’Auchan n’est pas de vendre du sucre ou du lait. Ce sont des machines à faire du fric. Et, pour eux, nous ne serions que des pions. Mais il y a quand même une limite à ça, et c’est nous qui pouvons la fixer car c’est nous qui faisons tout tourner et qui fabriquons leurs profits. […] Face à toutes ces annonces de suppression d’emplois, le monde du travail devra imposer l’interdiction des licenciements. »

Des habitants du quartier ont exprimé leur solidarité avec le personnel, qu’ils connaissent parfois depuis trente ans, et leur colère : « Vous êtes le cœur de ce quartier. Et quand on nous enlève le cœur, on meurt. » Cette première manifestation réussie est un encouragement pour tous à continuer la mobilisation.

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