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Dans les entreprises
Une lutte qui peut devenir celle de tous
Quel travailleur aujourd’hui peut se dire à l’abri du licenciement ? Et qui n’est pas confronté aux pressions et chantages patronaux ? Le 5 novembre, les salariés d’Auchan apprenaient eux aussi qu’ils étaient sur la sellette, avec 2 400 postes menacés !
La déclaration de guerre faite par Michelin à Cholet concerne d’ailleurs l’ensemble des 18 000 salariés dans le pays. Le 5 novembre, les 300 ouvriers du site de Vannes ont eux aussi appris la fermeture prochaine de leur usine. Et la direction vient d’imposer trois semaines de chômage forcé à Troyes et au Puy-en-Velay, et des congés obligatoires aux Gravanches près de Clermont-Ferrand. Au-delà des frontières, Michelin est d’ailleurs en train de fermer deux usines en Allemagne, après en avoir fermé deux aux États-Unis.
À Cholet même, tous les travailleurs de la ville peuvent se sentir concernés, comme ceux de Thalan, Nicoll ou Charal, et la question d’une manifestation commune se pose. Dans la bataille pour sauver leur peau, les salariés de Michelin Cholet ont bien des alliés potentiels, notamment les ouvriers de la région Pays de la Loire eux aussi menacés de perdre leur emploi, comme ceux de Saunier Duval à Nantes et ceux de Valeo à La Suze-sur-Sarthe.
Oui, l’heure est à la défense collective la plus large possible des intérêts vitaux des travailleurs. Leurs besoins doivent primer sur la soif de profits des capitalistes.