RN : le poison de la division19/06/20242024Journal/medias/journalnumero/images/2024/06/une_2916-c.jpg.445x577_q85_box-0%2C7%2C1262%2C1644_crop_detail.jpg

Législatives 2024

RN

le poison de la division

«Stopper la submersion migratoire, réduire drastiquement l’immigration légale et illégale et expulser les délinquants étrangers » voilà ce qu’on peut lire, dans le programme de Bardella pour les élections législatives, une priorité pour le RN puisque cela figure en deuxième point.

De Le Pen père à Marine Le Pen, l’extrême droite a toujours fait son fonds de commerce des attaques contre les immigrés. Marine Le Pen en 2022 réclamait même un référendum pour inscrire la « maîtrise de l’immigration » et la « priorité nationale » dans la Constitution ; ce point est pour le moment mis de côté.

Le RN a construit son ascension électorale en spéculant sur les préjugés, le racisme et la xénophobie, la haine de l’autre. La propagande des Le Pen et Bardella sert ainsi non seulement à leur apporter des voix, mais cherche à détourner la colère des classes populaires des seuls responsables de la crise, le grand patronat et la grande bourgeoisie, dont ils se préparent à défendre les intérêts s’ils parviennent au pouvoir. En même temps, le RN dresse une partie de la classe ouvrière contre une autre en désignant comme responsables de tous les maux ceux qui construisent des logements, des hôpitaux, qui font tourner des usines, qui font les ménages dans les hôtels de luxe, ceux qui travaillent dans la restauration, qui sont les plus exploités, les plus mal payés.

Diviser pour régner : tout le monde connaît la formule. Au contraire de cette politique de division qui affaiblit la classe ouvrière face au patronat, tous ceux qui vivent dans les mêmes cités qui se dégradent, qui travaillent sur les mêmes chantiers, dans les mêmes usines, sur les mêmes lignes de production, doivent se serrer les coudes contre le patronat, pour réclamer des augmentations de salaire, résister aux augmentations de cadences qui tuent à petit feu, pour s’opposer en un mot à l’exploitation.

Comme nombre de travailleurs l’ont scandé dans bien des manifestations, dans bien des grèves qui les réunissaient, travailleurs français et travailleurs immigrés ont le même patron, ils doivent donc mener le même combat.

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