Céline Sottejeau, candidate du parti Lutte ouvrière (5e circ. du Loiret)03/06/20222022Presse/medias/articlepresse/images/2022/06/courrier_loiret_sottejeau.png.420x236_q85_box-0%2C92%2C2000%2C1216_crop_detail.jpg

Article de presse

Le Courrier du Loiret

Céline Sottejeau, candidate du parti Lutte ouvrière (5e circ. du Loiret)

Illustration - Céline Sottejeau, candidate du parti Lutte ouvrière (5e circ. du Loiret)

Quatre questions à...
Céline Sottejeau, candidate du parti Lutte ouvrière

Céline Sottejeau se présente en tant que candidate Lutte ouvrière. Âgée de 43 ans elle est enseignante en collège et habite à Fleury-les-Aubrais. Son suppléant, Pascal Ravet, âgé de 53 ans, est facteur.

Quelles seraient vos solutions pour lutter contre la désertification médicale ?

Le système de santé est dans un état déplorable, l'accès aux soins est de plus en plus difficile pour les classes populaires et les plus pauvres. La politique menée aussi bien par les gouvernements de gauche que de droite est de faire de l'hôpital une entreprise comme les autres, qui se doit d'être rentable ou de disparaître. Mesure après mesure, les hôpitaux et tout le système de santé rentrent, à marche forcée, dans l'économie de marché. Le personnel ne cesse de dénoncer leur situation. Beaucoup de soignants démissionnent à cause de la charge de travail et des bas salaires. Cette dégradation des services de santé locaux est particulièrement dramatique quand il s'agit de services de maternités, comme à Pithiviers. Avec les 160 milliards d'euros de profits réalisés en 2021 par les entreprises du CAC 40, 500 hôpitaux pourraient être construits. Mais cela ne pourra se faire qu'en contestant, par des luttes collectives, le pouvoir des capitalistes qui font passer leurs intérêts financiers immédiats avant ceux de l'ensemble de la population.

Comment compteriez-vous faciliter la mobilité dans le Pithiverais ?

Il faudrait développer les transports collectifs et les rendre accessibles à tous. Il s'agit à la fois d'une nécessité économique et d'une nécessité écologique. De nombreuses lignes de chemin de fer ont été délaissées, des gares fermées, malgré l'opposition des populations concernées. Quand on n'a pas de permis ni de voiture, il est très difficile de se déplacer dans le Pithiverais. Cela complique la vie de bien des travailleurs et les démarches de bien des chômeurs. Cela empêche d'ailleurs souvent de trouver un emploi. En fait, cela rend tout bien plus difficile : faire ses courses, se soigner...
Avoir une voiture ne résout pas tout : l'augmentation du prix des carburants oblige à limiter ses déplacements. L'État et derrière lui toutes les collectivités territoriales n'ont pas investi suffisamment dans les transports en commun. Ces transports n'ont pas besoin d'être rentables économiquement, il suffit qu'ils soient utiles à la population. Il nous faut donc contester la loi du profit des grands groupes capitalistes.

Quelle est votre position concernant le développement de l'éolien ?

L'éolien est présenté comme une énergie verte mais il n'en est pas moins soumis aux lois du marché capitaliste. La production et la distribution de l'énergie sont pour l'essentiel entre les mains d'une poignée de grands groupes privés qui ont pour but d'assurer des dividendes à leurs actionnaires, pas de fournir de l'énergie au plus bas coût. L'accès de chacun à l'énergie est aussi vital que l'accès à l'air, à l'eau potable. Pourtant, environ 5 millions de ménages doivent choisir entre se chauffer ou se nourrir correctement. Aucun des problèmes de la société ne pourra être résolu sans renverser le pouvoir politique du grand capital. Tous les choix en matière de production, de distribution et de consommation d'énergie doivent être faits en toute conscience et discutés démocratiquement par la collectivité et pas sous la pression de groupes industriels et financiers. Il faut produire l'énergie de façon rationnelle, en tenant compte de la sécurité des travailleurs et des riverains, de la préservation des ressources et du coût en termes de travail humain.

Que mettriez-vous en place pour favoriser la reprise des exploitations agricoles ?

Si aujourd'hui certaines exploitations agricoles peinent à trouver repreneurs c'est que la situation de bien des agriculteurs est loin d'être enviable. Il en va dans l'agriculture comme dans l'industrie. D'un côté, une poignée de gros exploitants sont gavés de subventions, de l'autre, les revenus de beaucoup de paysans sont révoltants : ils ne permettent souvent pas de vivre et encore moins de prendre les congés auxquels tout travailleur a droit. Si des paysans sont en faillite, si d'autres mettent fin à leurs jours, si leurs enfants n'imaginent pas reprendre l'exploitation familiale, c'est justement en raison de l'impasse que constitue cette économie capitaliste de plus en plus folle. Il en sera ainsi tant que les capitalistes auront la main sur le monde agricole, tant que les banques étrangleront les exploitants avec les maîtres de l'agro-business et ceux de la grande distribution. Il faudrait que les travailleurs prennent confiance dans leurs forces collectives pour prendre les rênes de l'économie et produire de façon à permettre à chacun de vivre.

Droits de reproduction et de diffusion réservés © Le Courrier du Loiret

 Lire l'article en ligne >
Partager