Article de presse
Circonscription de Strasbourg centre
Louise Fève (LO) « dans le camp des travailleurs »
Louise Fève porte, dans la première circonscription du Bas-Rhin, la voix d'une gauche révolutionnaire dont le rêve est de renverser le capitalisme.
La cheminote de 42 ans, qui a été longtemps travailleuse sociale en psychiatrie, a déjà été candidate à deux reprises aux municipales à Strasbourg ainsi qu'aux régionales . Son binôme Roland Robert, 64 ans, ouvrier retraité de l' usine Punch Powerglide , a également représenté Lutte Ouvrière dans plusieurs
« Nous avons des candidats dans toutes les circonscriptions », souligne Louise Fève. « On est fiers d'y présenter à chaque fois des personnes issues du monde du travail, ouvriers, enseignants, soignants, qui partagent les conditions de vie de ce monde et représentent ses intérêts. »
« Notre approche est que les travailleurs produisent tout, dans la société. C'est donc à eux de la diriger. » « Tous les partis de gauche qui veulent réformer le capitalisme ne sont pas de notre camp », précise encore Louise Fève. « Notre analyse est que le capitalisme doit être renversé. »
Pour « la répartition du travail entre tous »
Traduit en programme, ce discours met la priorité absolue d'un groupe LO qui accéderait à l'Assemblée Nationale dans « la répartition du travail entre tous ». « Le manque de personnel à l'hôpital, par exemple, n'est pas une fatalité si on met en face le chiffre de six millions de chômeurs (*) », assène Louise Fève.
Deuxième priorité, les salaires. « Tout à coup, avec l'inflation, les partis traditionnels s'emparent de cette question et du niveau du SMIC ». « Nous, à LO, ne demandons pas l'aumône, mais l'indexation des salaires sur l'augmentation des prix ». « Un système abandonné en 1983 par le socialiste Pierre Mauroy », souligne Roland Robert pour illustrer ce qui distingue LO d'une « autre gauche ».
Louise Fève poursuit : « Cette augmentation doit porter sur les salaires, mais aussi sur les pensions et les allocations. Et pas un seul de ces revenus ne doit se situer sous la barre des 2 000 € nets ».
Une troisième mesure phare serait d'arriver « à un contrôle véritable des comptes des entreprises par les travailleurs ». L'idée, sans détour, est « d'utiliser les profits pour financer les hausses de salaires », poursuit la candidate. « Nous sommes totalement en phase sur le principe du quoi qu'il en coûte », ajoute-t-elle. « La seule nuance, c'est que le coût en question, nous le ferons peser sur les patrons. »
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