En réunion publique, les candidats Lutte ouvrière renvoient le RN et le Nouveau front populaire dos-à-dos

Sylvie Cerveau, Régis Robin et Eric Bellet, se réclamant "du camp des travailleurs", ont assuré les électeurs du monde ouvrier et des classes populaires qu'opter pour le RN ou "la nouvelle union de la gauche" les exposerait "à se faire trahir", et de fait "à voter contre eux-mêmes".

Les trois candidats qui s’aligneront, dans le Cher, sous la bannière de Lutte ouvrière (L.O.) et du "camp des travailleurs", ont tenu ce jeudi soir une réunion publique, à Bourges.

Dans une salle de l'Espace Michel-de-Bourges toute pavoisée de rouge, Sylvie Cerveau, Régis Robin et Éric Bellet, vétérans de tant de luttes sociales, ont exhorté les électeurs du monde ouvrier "à réveiller (dans leurs rangs) la conscience de classe".

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Voter RN ? "Au bout du compte, ce parti servira, comme les autres, la grande bourgeoisie, le capital, le patronat !" Le Nouveau Front populaire ?

"Il n'a rien de nouveau, a fulminé Sylvie Cerveau, plus combative que jamais. C'est l'ixième version de l’Union de la gauche, qui a bien vite trahi les classes populaires dès après 1981, elle qui proclamait vouloir "changer la vie" !"
Dans un discours pugnace, la candidate L.O. dans la première circonscription du Cher, "employée de la Sécurité sociale retraitée", a cité - ironiquement - Barbara, puis François Béranger, ce qui n'a rajeuni personne. 

"(Jordan) Bardella, qui se voit déjà à Matignon, multiplie dès à présent les gestes de soumission à l'égard du capital et du grand patronat, a raillé Régis Robin, "enseignant retraité". Pas une voix de travailleur conscient ne doit aller à ce parti (le RN NDLR) anti-ouvrier, anti-syndicaliste, sans oublier son anti-communisme crasse !" 

Deuxième circonscription.
Régis Robin sera dans le quartier des Forges ce vendredi matin, et 12h30 à la sortie de l’usine Parker, à Vierzon.

Emmanuel Letreulle