Tristan Teyssier : "Mon combat, ce sont les travailleurs"

Le candidat Lutte ouvrière dans la 8e circonscription du Rhône veut mettre en avant leurs intérêts dans une élection "où les capitalistes imposent leurs choix". Rhône 

Pour la troisième fois, il porte les couleurs de Lutte ouvrière, contre un système capitaliste "qui amène à la barbarie" : à 43 ans, Tristan Teyssier, technicien chez Sanofi à Marcilly l'Étoile, est de nouveau candidat à la députation dans la 8e circonscription du Rhône. À ses côtés pour la deuxième fois, Nolwenn Perrin-Gilbert, paysagiste dans une entreprise de Sourcieux-les-Mines. 

Tous deux sont déterminés à faire entendre la voix de leur camp : "Les capitalistes mènent une véritable guerre sociale contre nous, travailleurs : mettre en avant nos revendications, c'est le sens de mon combat", explique le candidat qui souligne notamment l'urgence d'indexer les salaires sur les prix. 

Des opérations de tractage sur les marchés de l'Arbresle et de Tarare ont été réalisées et sont prévues, ainsi qu'aux portes des entreprises, "là où sont les travailleurs". Pour lui, les autres partis font le jeu du système et des grandes entreprises. 

La majorité présidentielle d'abord, avec un président de la République "détesté des Français : Emmanuel Macron est vu par beaucoup comme le président des riches". Un dégoût qui explique selon lui la montée de l'extrême droite et les scores impressionnants du Rassemblement national (RN) aux européennes.

Le Nouveau Front populaire, "Une tambouille de politiciens"

 "Une partie de la classe populaire a voté pour le RN pour montrer sa colère, analyse Tristan Teyssier. Jordan Bardella fait croire qu'il est du côté de ceux qui ont du mal à finir les fins de mois, mais c'est faux, on voit qu'il fait déjà volteface sur pas mal de questions comme la retraite à 60 ans. Il servira le capital, comme Emmanuel Macron". 

Et le candidat de Lutte ouvrière n'est pas plus tendre avec l'union de gauche du Nouveau Front populaire, qu'il qualifie de "tambouille de politiciens". 

Pointant la présence de l'ancien président socialiste François Hollande ou d'Aurélien Rousseau, ex-ministre de la Santé au sein du gouvernement Macron ayant œuvré à passer la réforme des retraites, il souligne que la gauche "n'a jamais été le rempart contre le RN", avec au contraire des déceptions provoquées par le gouvernement Hollande comme la loi El Khomri. Pour lui, un député Lutte ouvrière "pourrait se faire les yeux et les oreilles des travailleurs dans une élection où les capitalistes imposent leurs choix".

Zoé BESLE