Véronique Chesnard (LO) : « Le capitalisme n'est pas une fatalité »26/06/20242024Presse/medias/articlepresse/images/2024/06/image_2BP0svZ.jpg.420x236_q85_box-0%2C237%2C2080%2C1409_crop_detail.jpg

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Véronique Chesnard (LO) : « Le capitalisme n'est pas une fatalité »

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Véronique Chesnard estime que la classe ouvrière doit s'unir et lutter.

Comment êtes-vous devenue militante du parti Lutte ouvrière ?

Je suis issue d'un milieu ouvrier et, petite, j'ai vu ma mère s'user au travail pour faire vivre sa famille. Comme elle faisait des ménages dans un lycée d'enseignement privé, j'ai été confrontée très jeune au fait qu'il existait deux mondes différents et que ce n'était pas pareil pour tout le monde. Ça a nourri mon enfance et mon adolescence et j'ai toujours voulu réparer cette injustice. Mon métier d'assistante sociale m'a confortée dans cette voie : les mesures prises par les différents gouvernements depuis des décennies ne sont que du bricolage. Elles organisent, en quelque sorte, la charité et après, on reproche aux gens d'être des assistés.

 

Vous combattez l'organisation actuelle de la société ? 

Ce sont les travailleurs et non les entreprises qui créent la richesse et font tourner la société, contrairement à ce que l'on essaie de nous faire croire. Pour que le système fonctionne, le grand patronat fait mine de redistribuer quelques miettes. On apprend comme ça aux gens à se faire tout petits. La théorie du ruissellement n'est qu'un mythe : la société capitaliste empoche tout, en se basant sur l'exploitation des plus faibles.

 

Pourquoi n'avez-vous pas voulu vous unir aux forces de gauche pour contrer le Rassemblement national ?

Nous, on se présente pour dire aux gens qu'il ne faut pas croire aux promesses des partis. Que ce soit celles de la gauche qui, lorsqu'elle était au pouvoir a trahi les travailleurs et permis l'ascension du Rassemblement national. Ou celles du RN qui ne sont basées que sur la division et l'ostracisation. De toute façon, ceux qui ont le pouvoir ne sont pas les politiques mais le monde économique, le grand patronat qui dicte sa loi. Et ce qu'il nous propose, c'est de nous enfoncer dans la misère et dans la guerre.

 

Que proposez-vous aux électeurs ?

Il faut que la classe ouvrière s'organise et prenne conscience de sa force. Elle peut changer le cours des choses. La puissance collective peut balayer le système, l'histoire nous l'a prouvé. Nous, nous sommes communistes, c'est-à-dire pour le partage des richesses, et révolutionnaires, pour faire tomber le capitalisme et inventer un autre système.

 

Véronique Chesnard est assistante sociale à la retraite et réside à Sommières. Elle a pour suppléant Paul Doutre. 

Propos recueillis par Diane Petitmangin 

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